Passerelle CISP Niveau 5 à 6 CEC : AGIR EN SITUATION COMPLEXE

Accompagner des personnes en situation de vulnérabilité, telle est la mission des Coordinateurs(trices) de parcours d’Inclusion Sociale, médico-sociale et Professionnelle, CISP. L’hétérogénéité des situations rencontrées et la diversité des solutions possibles conduisent ces professionnels à faire face à des situations multiples : une mission d’intérêt général, une contribution à la valorisation du territoire, un rôle économique favorisant l’accès à la formation et à l’emploi de personnes fragilisées. Quel est le sens de la coordination de parcours ?

En quoi s’agit-il de situations relevant de problèmes complexes ? Comment agir face à la complexité ?

ANALYSER ET RESOUDRE DES PROBLEMES COMPLEXES

Les concepts et les outils apportés aux apprenants en cours de formation permettent de coordonner le parcours d’une personne, donc de relier, « d’établir une connexion qui se fasse en boucle »

1. Etre en mesure de prendre les bonnes décisions et de savoir quelles stratégies adopter. Les stratégies qu’il faut savoir « modifier à chaque fois en fonction des informations qu’on reçoit, en fonction des hasards »
2. Cette notion de boucle prend tout son sens dans le travail du coordinateur(trice) de parcours puisque ce professionnel doit être en mesure de comprendre, identifier et analyser les besoins (changeants et évolutifs sans pouvoir en identifier les causes et les effets) d’une personne pour mobiliser les partenaires nécessaires à l’élaboration et au suivi d’une action. 
   
   

REVISER LE ROLE ET LA PLACE DES TRAVAILLEURS SOCIAUX, CHANGER DE PARADIGME

La démarche de référent ou coordinateur(trice) de parcours est ainsi destinée à proposer un accompagnement renforcé aux personnes en difficulté sociale, médico-sociale et professionnelle, en associant ces dernières à la prise de décision et en leur proposant des actions cohérentes.

Cela nécessite d’améliorer la coordination/coopération entre les professionnels en charge du suivi d’une même personne. L’enjeu est d’éviter des redondances d’interventions (perte d’efficacité) mais aussi d’assurer la continuité (fluidité) du parcours de la personne accompagnée, en résolvant les freins directs ou périphériques rencontrés.

Les nouvelles compétences mises en évidence bousculent les pratiques des intervenants sociaux : elles nécessitent une approche globale et concertée de situations complexes, plutôt qu’une approche segmentée et isolée par dispositif. Pour un professionnel, s’engager dans un accompagnement revient à interroger sa place et sa mission au regard du projet de vie de la personne, en ayant une approche globale de sa situation.